Cette foire aux questions a pour but de répondre aux différentes interrogations remontées à Valeco, et apporter les précisions nécessaires pour mieux comprendre le projet
Des études faunistiques et floristiques ont été menées par un bureau d'édudes naturaliste spécialisé pendant 12 mois sur le site du projet. Ces études ont permis d’identifier les différentes espèces animales et les habitats qui composent le site.
La conception du projet s’est faite de manière à engendrer le moins d’impacts possible vis-à-vis des enjeux écologiques du site. L’accent a été mis sur les mesures d’évitement des zones à enjeux pour éviter les impacts directs du projet sur les espèces et leurs habitats.
Par exemple, les zones humides sont volontairement évitées et préservées en phase chantier et exploitation. L’ensemble des haies et boisements, qui représentent des habitats à enjeux pour les espèces animales, sont également préservés.
En complément de cette stratégie d’évitement, des mesures de réduction de l’impact ont été dimensionnées autour du projet dans un objectif d'avoir des impacts résiduels les plus faibles possibles. Par exemple :
- Les clôtures du site sont implantées de façon à clôturer par ilots le parc agrivoltaïque et ainsi limiter l’impact sur les continuités écologiques. Les clôtures sont implantées en retrait de la végétation, de façon à maintenir un couloir de passage pour les espèces.
- La mise en place d’un calendrier écologique en phase chantier, pour éviter le dérangement des espèces en phase travaux sur les périodes les plus sensibles pour la biodiversité.
- Un suivi par un écologue tiers aura lieu en phase chantier, pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures et permettre la conduite du chantier en respectant l’environnement.
- Un suivi écologique après la mise en service de la centrale sera réalisé par des écologues tiers. Ils réaliseront le suivi écologique de la centrale en fonctionnement, pour s’assurer que les espèces inventoriées sont toujours présentes sur site et ainsi contrôler l’efficacité des mesures.
L’ensemble de ces éléments sont précisés dans l’étude d’impact environnemental du projet, qui est une des pièces majeures du dossier de permis de construire et qui sera disponible à la consultation au moment de l’enquête publique.
Exemple de centrale solaire Valeco
Le rayonnement réfléchi, qui pourrait constituer une gêne pour la faune ou les usagers des voies de circulation et les habitants, est faible.
L’objectif principal d’un panneau est de capter le rayonnement solaire et minimiser ce qui est réfléchi. Pour cela, une couche antireflet est présente sur les panneaux pour maximiser l’absorption. Les tables seront inclinées à 30° au maximum, ce qui limite très fortement le risque de réflexion.
La végétation périphérique du projet et les haies plantées permettront de limiter très fortement les vues sur la centrale. Ainsi, le risque d’éblouissement à proximité du site est très faible.
Pâturage ovin sur une centrale solaire Valeco
Des premiers retours d’expérience sont déjà existants sur des centrales solaires mises en œuvre sur des friches (anciennes carrières par exemple), pour lesquels le pâturage ovin a été déployé dans une démarche d’éco-pâturage. Les nombreux retours des éleveurs sur les centrales en exploitation sont positifs, et soulignent l’intérêt d’un dimensionnement adéquat de la centrale pour assurer de bonnes conditions de pâturage : organisation de pâturage tournant, semence des prairies en amont de l’installation des structures, etc.
L’agrivoltaïsme est une démarche différente, puisque l’ensemble du projet est conçu au service de l’agriculteur et de son exploitation. Ainsi, c’est l’agriculteur qui est au centre du projet, et impose ses exigences au producteur d’énergie renouvelable.
Dans le cadre du projet agrisolaire HEBRASOL, des bureaux d’études indépendants ont été missionnés pour accompagner l’éleveur et Valeco dans la conception d’un projet agrivoltaïque, garantissant les meilleures synergies possibles pour apporter plusieurs services à l’agriculture. Ainsi, de nombreuses adaptations ont été préconisées pour assurer la meilleure coactivité avec le pâturage ovin :
- Mise en place des clôtures des ilots agrivoltaïques permettant de sécuriser le troupeau ;
- Les structures photovoltaïques sont volontairement surélevées à 1,5 m pour permettre le passage des animaux ;
- Les câbles sont enterrés ou plaqués à l’arrière des panneaux et les structures ne présenteront pas d’angles contendants ou de visserie apparente, pour éviter tout risque de blessures des animaux ;
- Le projet prévoit la mise en place d’abreuvoirs automatiques et de râteliers pour chacun des enclos prévus.
Les retours d’expérience ainsi que le dimensionnement préconisé par le bureau d’étude agricole, conforme aux préconisations de la filière, contribuent à la définition d’un projet assurant de multiples bénéfices agricoles :
- La protection vis-à-vis de la prédation et la limitation du risque de fuite de certains animaux avec les clôtures entretenues ;
- L’ombre apportée par les panneaux, et donc une protection par rapport au stress thermique ;
- La protection contre les intempéries apportées par les panneaux photovoltaïques ;
- La mise en place d’abreuvoirs et râteliers dans chaque enclos ;
- Une herbe verte plus longtemps en période estivale, permettant d’améliorer les conditions de pâturage ;
- La réalisation d’ensemencements pour maintenir une bonne qualité de la ressource fourragère.
Photographie sur une expérimentation agrivoltaïque ovine à Charolles 71 (projet Valeco)
Non, les panneaux n’empêchent pas l’herbe de pousser. La centrale agrivoltaïque est conçue pour assurer la meilleure pousse de l’herbe sous les panneaux. Pour cela, plusieurs éléments font l’objet d’adaptations :
- La distance entre les rangées de structures photovoltaïques : les premiers bilans des expérimentations ont permis de conclure qu’une quantité plus importante d’herbe pousse lorsque l’espacement entre les tables augmente.
- La présence d’interstices entre les panneaux permet un écoulement des eaux pluviales à travers les tables et donc la pousse de l’herbe y compris sous les panneaux.
- La hauteur des structures : plus les structures sont hautes, plus la dispersion des eaux pluviales et de la lumière est améliorée, ce qui favorise la pousse de l’herbe.
L’ombrage partiel créé par les panneaux peut même contribuer à réduire le stress hydrique et thermique des sols, ce qui favorise la pousse de l’herbe.
En complément, un ensemencement des terres aura lieu avant et après le chantier, pour assurer une bonne qualité de la ressource fourragère sur les parcelles, dès le début de l’exploitation.
L’implantation des panneaux photovoltaïques est possible sur plusieurs types de surfaces :
- Toitures des bâtiments et zones artificialisées ;
- Anciens sites industriels, carrières, aérodromes, centres d'enfouissement ;
- Terres agricoles, dans le cadre de projets agrivoltaïques.
Chaque surface d’implantation possède des contraintes qui lui sont propres, et tous les moyens de production d’énergie renouvelable ont leur place dans le mix énergétique français. VALECO développe des projets photovoltaïques sur différentes surfaces.
La solarisation de toitures, qui fait l’objet de cette question, se heurte par exemple à plusieurs enjeux de taille :
- Les bâtiments existants ne sont pas toujours conçus pour accueillir une centrale solaire en toiture. Il faut alors engager d’importants coûts : renforcement de la structure, rénovation de la couverture et de l’étanchéité et parfois même désamiantage.
- Ces surcoûts se ressentent sur l’économie des projets : l’énergie produite est très chère ce qui peut s’avérer dissuasif.
- La construction de nouveaux bâtiments est une très bonne opportunité pour ce type de projets, puisque l’anticipation d’un projet photovoltaïque dans la conception du bâtiment permet de s’assurer de la compatibilité. Les récentes lois parues vont dans ce sens en imposant la solarisation des nouveaux bâtiments et parkings à partir d’une certaine surface.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
La solarisation des anciens sites industriels et des terrains sans conflit d’usage restent priorisés dans la recherche de terrains propices à la solarisation. Comme la solarisation des toitures, certaines contraintes techniques existent : l’ancienne activité du site a potentiellement créé des contraintes liées au sol, créant des complexités de mise en œuvre des projets ou alors les années de friches sur le site ont créé des habitats propices pour certaines espèces protégées qui y ont alors élu refuge. Ainsi, tous les sites ne sont pas propices et certains présentent des contraintes pouvant s’avérer rédhibitoires. Le gisement de cette typologie de site a déjà fait l’objet d’importantes campagnes de prospection par les différents acteurs du solaire : la grande majorité de ces sites a déjà été étudiée, est en cours de développement ou déjà en service.
C’est dans ce contexte là qu’est apparu le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables, dont l’un des enjeux majeurs pour le photovoltaïque est la mobilisation de nouvelles sources de foncier pour permettre l’atteinte des objectifs de développement d’énergie renouvelable. Un décret à propos de l'agrivoltaïsme devrait également sortir très prochainement. D’ici à 2050, pour parvenir aux objectifs de développement d’énergie renouvelable solaire, il faudra développer les projets de solarisation des toitures, des anciens sites industriels et les projets agrivoltaïques.
L’agrivoltaïsme est une réelle opportunité, puisque sa définition et son cadre juridique ont pour objectif de ne pas consommer de terres agricoles en assurant une double production sur une même parcelle :
- Une activité agricole principale, significative et pérenne avec pour vocation de garantir la souveraineté alimentaire ;
- Une activité secondaire de production d’énergie renouvelable, qui contribue à l’atteinte de la neutralité carbone et de garantir la souveraineté énergétique des territoires, tout en apportant un ou plusieurs services à l’activité agricole.
Les projets agrivoltaïques permettent de contribuer à une meilleure souveraineté alimentaire, en produisant une énergie renouvelable bas carbone injecté sur le réseau public et en évitant les conflits d’usages.
L’électricité renouvelable produite par la centrale sera injectée sur le réseau public de distribution et pourra être disponible pour le grand public.
Les modules photovoltaïques produisent un courant continu, ils sont reliés à des onduleurs, qui transforment en courant alternatif, puis à des postes de livraison comprenant notamment des transformateurs qui élèvent la tension afin de la rendre compatible avec le réseau. Ces postes de livraison vont ensuite être raccordés à un poste-source, charnière entre les structures productrices d'énergie et le réseau de transport de l'électricité. Les câbles acheminant l'électricité jusqu'au poste-source seront enterrés le long des voies routières, dans des tranchées de 80 cm de profondeur au maximum.
Les panneaux photovoltaïques ont une durée de vie de 25 ans garantie par les constructeurs. Au-delà, il s’agit principalement d’une question de dégradation des performances. À titre d’information, au bout de 25 ans, les panneaux produisent généralement 85% de leur puissance initiale. La centrale est prévue pour une exploitation de 40 ans, ce qui permet d’exploiter le plus longtemps possible les panneaux installés. Dans le cadre du bail emphytéotique, une clause engage le producteur d’énergie renouvelable à démanteler la centrale, une enveloppe budgétaire est par ailleurs constituée au moment du chantier de construction, enveloppe détenue par la Caisse des Dépôts et Consignations.
VALECO garantit le démantèlement et la remise en état du site :
- Évacuation des modules, structures aluminium, pieux en acier, connectiques, câbles, etc. ;
- Démantèlement des postes électriques ;
- Travaux de restauration du site et notamment des qualités agronomiques du sol ;
- Suivi par un ingénieur écologue de la phase de re-végétalisation.
Les aménagements utilisés par l’exploitation agricole pourront être laissés en fonction des nécessités futures au démantèlement de la centrale.
Synthèse du recyclage des panneaux. Source : SOREN
95% d’un panneau photovoltaïque se recyclent. Les panneaux photovoltaïques envisagés pour le projet sont constitués de silicium cristallin et d’aluminium qui sont des matériaux recyclables. Pour assurer le recyclage de ces panneaux photovoltaïques, le porteur de projet énergétique paye une cotisation, au moment de l’implantation du projet, qui sert à financer l’éco-organisme Soren, spécialisé dans le recyclage des modules photovoltaïques, et agréé par les pouvoirs publics.
Pour en savoir plus sur SOREN, cliquez ici
Une usine SOREN de réemploi et de traitement de panneaux photovoltaïques vient d'être inaugurée à proximité de Bordeaux. Pour en savoir plus, voici une vidéo : Cliquez ici
Non. Les infrasons sont les sons inférieurs à une fréquence de 20 Hertz et donc inaudibles par l’être humain. La centrale produit une électricité à une fréquence de 50 Hz, qui correspond à la fréquence du réseau public.
Les panneaux sont totalement silencieux.
Du bruit peut cependant être émis par les onduleurs et les locaux techniques du fait des ventilateurs de refroidissement. La centrale ne produisant qu’en journée, les ventilateurs ne fonctionnent pas la nuit.
La meilleure stratégie pour limiter les nuisances sonores est l’éloignement de ces équipements des lieux d’habitations. Pour ce projet, et suite aux discussions avec les acteurs locaux, VALECO s’est engagé à placer les onduleurs et locaux techniques à plus de 150 m des habitations pour se fondre dans le bruit environnant.
Non. L’ensemble des éléments du projet photovoltaïque, et de sous-station d’élévation de la tension, respectera les normes d’émission de champs électromagnétiques. En outre, l’intensité de ces champs diminue très rapidement avec la distance de la source émettrice et le champ électrique des câbles électriques enterrés est nul.
À 1 m des panneaux photovoltaïques, aucun champ magnétique ou électromagnétique n’est détecté. Au-delà de 3 à 5 m des onduleurs, l’électromagnétisme généré par ceux-ci n’est plus perceptible. Ainsi, au delà de la clôture du parc, et donc en dehors de la centrale, le niveau de champ électromagnétique est donc négligeable.
Il n’y a pas de risque pour la santé humaine dans un projet agrivoltaïque. Toutefois, une attention particulière sera portée sur la mise à la terre des installationS.
Le marché immobilier est par définition fluctuant. À ce jour, aucune corrélation entre l’implantation d’une ferme agrivoltaïque et une dévaluation immobilière n’a été identifiée.
Les inquiétudes des riverains à ce sujet sont liées principalement aux impacts que pourraient avoir ce projet sur le cadre de vie et l’environnement immédiat. En phase de travaux, ces impacts seront potentiellement plus importants, c’est pour cela que des mesures de réduction des impacts sont actuellement à l’étude. À l’approche des travaux, les habitants seront rencontrés et informés pour anticiper et limiter les impacts des travaux.
Les mesures de réduction des impacts mises en place par Valeco ont pour objectif de garantir une intégration du projet agrivoltaïque au cadre de vie des habitants : éloignement des éléments pouvant générer du bruit, insertion paysagère, plantation de haies auprès des riverains le souhaitant, etc. La limitation des impacts paysagers fait par ailleurs partie des éléments étudiés avec attention par les services de l’État.
Les projets photovoltaïques doivent faire l'objet d'une demande de permis de construire. Celle-ci est notamment composée de :
- Un dossier d'étude d'impact environnemental, comprenant une étude naturaliste, paysagère, hydraulique, topographique
- Une demande d'autorisation environnementale si les impacts résiduels sont identifiés sur la faune, la flore ou les zones humides
Le dossier est examiné par les Services de l'Etat : DDT (Direction Départementale des Territoires), DREAL (Direction Régionale pour l'Environnement, l'Aménagement et le Logement), MRAe (Mission Régionale d'Autorité Environnementale). Au terme de l'instruction du dossier, une enquête publique est menée. A la fin du processus, la décision appartient au Préfet.
De surcroît, les projets agrivoltaïques doivent également faire l'objet d'une étude préalable de compensation collective agricole.
C'est la CDPENAF (Commission Départementale pour la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers) qui examine l'étude préalable de compensation collective agricole. La Commission émet un Avis qui sera pris en compte par le Préfet dans sa décision.
Un Décret est attendu courant d'année 2024 pour préciser encore le cadre légal de l'agrivoltaïsme.
Nous restons à votre disposition pour échanger sur le projet par e-mail ou via notre formulaire de contact !
Cette foire aux questions a pour but de répondre aux différentes interrogations remontées à Valeco, et apporter les précisions nécessaires pour mieux comprendre le projet
Des études faunistiques et floristiques ont été menées par un bureau d'édudes naturaliste spécialisé pendant 12 mois sur le site du projet. Ces études ont permis d’identifier les différentes espèces animales et les habitats qui composent le site.
La conception du projet s’est faite de manière à engendrer le moins d’impacts possible vis-à-vis des enjeux écologiques du site. L’accent a été mis sur les mesures d’évitement des zones à enjeux pour éviter les impacts directs du projet sur les espèces et leurs habitats.
Par exemple, les zones humides sont volontairement évitées et préservées en phase chantier et exploitation. L’ensemble des haies et boisements, qui représentent des habitats à enjeux pour les espèces animales, sont également préservés.
En complément de cette stratégie d’évitement, des mesures de réduction de l’impact ont été dimensionnées autour du projet dans un objectif d'avoir des impacts résiduels les plus faibles possibles. Par exemple :
- Les clôtures du site sont implantées de façon à clôturer par ilots le parc agrivoltaïque et ainsi limiter l’impact sur les continuités écologiques. Les clôtures sont implantées en retrait de la végétation, de façon à maintenir un couloir de passage pour les espèces.
- La mise en place d’un calendrier écologique en phase chantier, pour éviter le dérangement des espèces en phase travaux sur les périodes les plus sensibles pour la biodiversité.
- Un suivi par un écologue tiers aura lieu en phase chantier, pour s’assurer de la mise en œuvre des mesures et permettre la conduite du chantier en respectant l’environnement.
- Un suivi écologique après la mise en service de la centrale sera réalisé par des écologues tiers. Ils réaliseront le suivi écologique de la centrale en fonctionnement, pour s’assurer que les espèces inventoriées sont toujours présentes sur site et ainsi contrôler l’efficacité des mesures.
L’ensemble de ces éléments sont précisés dans l’étude d’impact environnemental du projet, qui est une des pièces majeures du dossier de permis de construire et qui sera disponible à la consultation au moment de l’enquête publique.
Exemple de centrale solaire Valeco
Le rayonnement réfléchi, qui pourrait constituer une gêne pour la faune ou les usagers des voies de circulation et les habitants, est faible.
L’objectif principal d’un panneau est de capter le rayonnement solaire et minimiser ce qui est réfléchi. Pour cela, une couche antireflet est présente sur les panneaux pour maximiser l’absorption. Les tables seront inclinées à 30° au maximum, ce qui limite très fortement le risque de réflexion.
La végétation périphérique du projet et les haies plantées permettront de limiter très fortement les vues sur la centrale. Ainsi, le risque d’éblouissement à proximité du site est très faible.
Pâturage ovin sur une centrale solaire Valeco
Des premiers retours d’expérience sont déjà existants sur des centrales solaires mises en œuvre sur des friches (anciennes carrières par exemple), pour lesquels le pâturage ovin a été déployé dans une démarche d’éco-pâturage. Les nombreux retours des éleveurs sur les centrales en exploitation sont positifs, et soulignent l’intérêt d’un dimensionnement adéquat de la centrale pour assurer de bonnes conditions de pâturage : organisation de pâturage tournant, semence des prairies en amont de l’installation des structures, etc.
L’agrivoltaïsme est une démarche différente, puisque l’ensemble du projet est conçu au service de l’agriculteur et de son exploitation. Ainsi, c’est l’agriculteur qui est au centre du projet, et impose ses exigences au producteur d’énergie renouvelable.
Dans le cadre du projet agrisolaire HEBRASOL, des bureaux d’études indépendants ont été missionnés pour accompagner l’éleveur et Valeco dans la conception d’un projet agrivoltaïque, garantissant les meilleures synergies possibles pour apporter plusieurs services à l’agriculture. Ainsi, de nombreuses adaptations ont été préconisées pour assurer la meilleure coactivité avec le pâturage ovin :
- Mise en place des clôtures des ilots agrivoltaïques permettant de sécuriser le troupeau ;
- Les structures photovoltaïques sont volontairement surélevées à 1,5 m pour permettre le passage des animaux ;
- Les câbles sont enterrés ou plaqués à l’arrière des panneaux et les structures ne présenteront pas d’angles contendants ou de visserie apparente, pour éviter tout risque de blessures des animaux ;
- Le projet prévoit la mise en place d’abreuvoirs automatiques et de râteliers pour chacun des enclos prévus.
Les retours d’expérience ainsi que le dimensionnement préconisé par le bureau d’étude agricole, conforme aux préconisations de la filière, contribuent à la définition d’un projet assurant de multiples bénéfices agricoles :
- La protection vis-à-vis de la prédation et la limitation du risque de fuite de certains animaux avec les clôtures entretenues ;
- L’ombre apportée par les panneaux, et donc une protection par rapport au stress thermique ;
- La protection contre les intempéries apportées par les panneaux photovoltaïques ;
- La mise en place d’abreuvoirs et râteliers dans chaque enclos ;
- Une herbe verte plus longtemps en période estivale, permettant d’améliorer les conditions de pâturage ;
- La réalisation d’ensemencements pour maintenir une bonne qualité de la ressource fourragère.
Photographie sur une expérimentation agrivoltaïque ovine à Charolles 71 (projet Valeco)
Non, les panneaux n’empêchent pas l’herbe de pousser. La centrale agrivoltaïque est conçue pour assurer la meilleure pousse de l’herbe sous les panneaux. Pour cela, plusieurs éléments font l’objet d’adaptations :
- La distance entre les rangées de structures photovoltaïques : les premiers bilans des expérimentations ont permis de conclure qu’une quantité plus importante d’herbe pousse lorsque l’espacement entre les tables augmente.
- La présence d’interstices entre les panneaux permet un écoulement des eaux pluviales à travers les tables et donc la pousse de l’herbe y compris sous les panneaux.
- La hauteur des structures : plus les structures sont hautes, plus la dispersion des eaux pluviales et de la lumière est améliorée, ce qui favorise la pousse de l’herbe.
L’ombrage partiel créé par les panneaux peut même contribuer à réduire le stress hydrique et thermique des sols, ce qui favorise la pousse de l’herbe.
En complément, un ensemencement des terres aura lieu avant et après le chantier, pour assurer une bonne qualité de la ressource fourragère sur les parcelles, dès le début de l’exploitation.
L’implantation des panneaux photovoltaïques est possible sur plusieurs types de surfaces :
- Toitures des bâtiments et zones artificialisées ;
- Anciens sites industriels, carrières, aérodromes, centres d'enfouissement ;
- Terres agricoles, dans le cadre de projets agrivoltaïques.
Chaque surface d’implantation possède des contraintes qui lui sont propres, et tous les moyens de production d’énergie renouvelable ont leur place dans le mix énergétique français. VALECO développe des projets photovoltaïques sur différentes surfaces.
La solarisation de toitures, qui fait l’objet de cette question, se heurte par exemple à plusieurs enjeux de taille :
- Les bâtiments existants ne sont pas toujours conçus pour accueillir une centrale solaire en toiture. Il faut alors engager d’importants coûts : renforcement de la structure, rénovation de la couverture et de l’étanchéité et parfois même désamiantage.
- Ces surcoûts se ressentent sur l’économie des projets : l’énergie produite est très chère ce qui peut s’avérer dissuasif.
- La construction de nouveaux bâtiments est une très bonne opportunité pour ce type de projets, puisque l’anticipation d’un projet photovoltaïque dans la conception du bâtiment permet de s’assurer de la compatibilité. Les récentes lois parues vont dans ce sens en imposant la solarisation des nouveaux bâtiments et parkings à partir d’une certaine surface.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
La solarisation des anciens sites industriels et des terrains sans conflit d’usage restent priorisés dans la recherche de terrains propices à la solarisation. Comme la solarisation des toitures, certaines contraintes techniques existent : l’ancienne activité du site a potentiellement créé des contraintes liées au sol, créant des complexités de mise en œuvre des projets ou alors les années de friches sur le site ont créé des habitats propices pour certaines espèces protégées qui y ont alors élu refuge. Ainsi, tous les sites ne sont pas propices et certains présentent des contraintes pouvant s’avérer rédhibitoires. Le gisement de cette typologie de site a déjà fait l’objet d’importantes campagnes de prospection par les différents acteurs du solaire : la grande majorité de ces sites a déjà été étudiée, est en cours de développement ou déjà en service.
C’est dans ce contexte là qu’est apparu le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables, dont l’un des enjeux majeurs pour le photovoltaïque est la mobilisation de nouvelles sources de foncier pour permettre l’atteinte des objectifs de développement d’énergie renouvelable. Un décret à propos de l'agrivoltaïsme devrait également sortir très prochainement. D’ici à 2050, pour parvenir aux objectifs de développement d’énergie renouvelable solaire, il faudra développer les projets de solarisation des toitures, des anciens sites industriels et les projets agrivoltaïques.
L’agrivoltaïsme est une réelle opportunité, puisque sa définition et son cadre juridique ont pour objectif de ne pas consommer de terres agricoles en assurant une double production sur une même parcelle :
- Une activité agricole principale, significative et pérenne avec pour vocation de garantir la souveraineté alimentaire ;
- Une activité secondaire de production d’énergie renouvelable, qui contribue à l’atteinte de la neutralité carbone et de garantir la souveraineté énergétique des territoires, tout en apportant un ou plusieurs services à l’activité agricole.
Les projets agrivoltaïques permettent de contribuer à une meilleure souveraineté alimentaire, en produisant une énergie renouvelable bas carbone injecté sur le réseau public et en évitant les conflits d’usages.
L’électricité renouvelable produite par la centrale sera injectée sur le réseau public de distribution et pourra être disponible pour le grand public.
Les modules photovoltaïques produisent un courant continu, ils sont reliés à des onduleurs, qui transforment en courant alternatif, puis à des postes de livraison comprenant notamment des transformateurs qui élèvent la tension afin de la rendre compatible avec le réseau. Ces postes de livraison vont ensuite être raccordés à un poste-source, charnière entre les structures productrices d'énergie et le réseau de transport de l'électricité. Les câbles acheminant l'électricité jusqu'au poste-source seront enterrés le long des voies routières, dans des tranchées de 80 cm de profondeur au maximum.
Les panneaux photovoltaïques ont une durée de vie de 25 ans garantie par les constructeurs. Au-delà, il s’agit principalement d’une question de dégradation des performances. À titre d’information, au bout de 25 ans, les panneaux produisent généralement 85% de leur puissance initiale. La centrale est prévue pour une exploitation de 40 ans, ce qui permet d’exploiter le plus longtemps possible les panneaux installés. Dans le cadre du bail emphytéotique, une clause engage le producteur d’énergie renouvelable à démanteler la centrale, une enveloppe budgétaire est par ailleurs constituée au moment du chantier de construction, enveloppe détenue par la Caisse des Dépôts et Consignations.
VALECO garantit le démantèlement et la remise en état du site :
- Évacuation des modules, structures aluminium, pieux en acier, connectiques, câbles, etc. ;
- Démantèlement des postes électriques ;
- Travaux de restauration du site et notamment des qualités agronomiques du sol ;
- Suivi par un ingénieur écologue de la phase de re-végétalisation.
Les aménagements utilisés par l’exploitation agricole pourront être laissés en fonction des nécessités futures au démantèlement de la centrale.
Synthèse du recyclage des panneaux. Source : SOREN
95% d’un panneau photovoltaïque se recyclent. Les panneaux photovoltaïques envisagés pour le projet sont constitués de silicium cristallin et d’aluminium qui sont des matériaux recyclables. Pour assurer le recyclage de ces panneaux photovoltaïques, le porteur de projet énergétique paye une cotisation, au moment de l’implantation du projet, qui sert à financer l’éco-organisme Soren, spécialisé dans le recyclage des modules photovoltaïques, et agréé par les pouvoirs publics.
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Une usine SOREN de réemploi et de traitement de panneaux photovoltaïques vient d'être inaugurée à proximité de Bordeaux. Pour en savoir plus, voici une vidéo : Cliquez ici
Non. Les infrasons sont les sons inférieurs à une fréquence de 20 Hertz et donc inaudibles par l’être humain. La centrale produit une électricité à une fréquence de 50 Hz, qui correspond à la fréquence du réseau public.
Les panneaux sont totalement silencieux.
Du bruit peut cependant être émis par les onduleurs et les locaux techniques du fait des ventilateurs de refroidissement. La centrale ne produisant qu’en journée, les ventilateurs ne fonctionnent pas la nuit.
La meilleure stratégie pour limiter les nuisances sonores est l’éloignement de ces équipements des lieux d’habitations. Pour ce projet, et suite aux discussions avec les acteurs locaux, VALECO s’est engagé à placer les onduleurs et locaux techniques à plus de 150 m des habitations pour se fondre dans le bruit environnant.
Non. L’ensemble des éléments du projet photovoltaïque, et de sous-station d’élévation de la tension, respectera les normes d’émission de champs électromagnétiques. En outre, l’intensité de ces champs diminue très rapidement avec la distance de la source émettrice et le champ électrique des câbles électriques enterrés est nul.
À 1 m des panneaux photovoltaïques, aucun champ magnétique ou électromagnétique n’est détecté. Au-delà de 3 à 5 m des onduleurs, l’électromagnétisme généré par ceux-ci n’est plus perceptible. Ainsi, au delà de la clôture du parc, et donc en dehors de la centrale, le niveau de champ électromagnétique est donc négligeable.
Il n’y a pas de risque pour la santé humaine dans un projet agrivoltaïque. Toutefois, une attention particulière sera portée sur la mise à la terre des installationS.
Le marché immobilier est par définition fluctuant. À ce jour, aucune corrélation entre l’implantation d’une ferme agrivoltaïque et une dévaluation immobilière n’a été identifiée.
Les inquiétudes des riverains à ce sujet sont liées principalement aux impacts que pourraient avoir ce projet sur le cadre de vie et l’environnement immédiat. En phase de travaux, ces impacts seront potentiellement plus importants, c’est pour cela que des mesures de réduction des impacts sont actuellement à l’étude. À l’approche des travaux, les habitants seront rencontrés et informés pour anticiper et limiter les impacts des travaux.
Les mesures de réduction des impacts mises en place par Valeco ont pour objectif de garantir une intégration du projet agrivoltaïque au cadre de vie des habitants : éloignement des éléments pouvant générer du bruit, insertion paysagère, plantation de haies auprès des riverains le souhaitant, etc. La limitation des impacts paysagers fait par ailleurs partie des éléments étudiés avec attention par les services de l’État.
Les projets photovoltaïques doivent faire l'objet d'une demande de permis de construire. Celle-ci est notamment composée de :
- Un dossier d'étude d'impact environnemental, comprenant une étude naturaliste, paysagère, hydraulique, topographique
- Une demande d'autorisation environnementale si les impacts résiduels sont identifiés sur la faune, la flore ou les zones humides
Le dossier est examiné par les Services de l'Etat : DDT (Direction Départementale des Territoires), DREAL (Direction Régionale pour l'Environnement, l'Aménagement et le Logement), MRAe (Mission Régionale d'Autorité Environnementale). Au terme de l'instruction du dossier, une enquête publique est menée. A la fin du processus, la décision appartient au Préfet.
De surcroît, les projets agrivoltaïques doivent également faire l'objet d'une étude préalable de compensation collective agricole.
C'est la CDPENAF (Commission Départementale pour la Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers) qui examine l'étude préalable de compensation collective agricole. La Commission émet un Avis qui sera pris en compte par le Préfet dans sa décision.
Un Décret est attendu courant d'année 2024 pour préciser encore le cadre légal de l'agrivoltaïsme.
Nous restons à votre disposition pour échanger sur le projet par e-mail ou via notre formulaire de contact !